Ga(r)y : Journal, pensées, foutoir et défouloir.

Attendre en silence.

Je suis dans une période d’attente. En attente de savoir ce que Gil décidera. Bien que je sache au fond de moi les raisons de ce retrait. On est resté sans échange depuis hier midi. On conversait régulièrement et ça manque. Mais je respecte son besoin de réflexion.
C’est difficile de passer d’un état de bien être et de quiétude à une désarmante incertitude. Toute ce que j’imaginais part en fumée comme ça sans qu’il ne soit rien passé de spécial. J’ai du mal à me dire que malgré ce qu’il disait (que j’étais une belle rencontre) et tout le reste, il n’envisage pas un après… Et ce sentiment d’être à nouveau seul, sans personne qui pense à soi et se dire qu’il faut repartir de zéro. Oublier ce que l’on avait commencé à créer, nos petits "trucs d’amoureux", nos doux échanges.
C’est la loose. Bon en même temps, j’ai consulté une voyante à l’automne dernier qui m’avait dit que sentimentalement parlant je ramerai jusqu’au printemps prochain. Elle n’a pas tort sur ce point là… Tiens faudra que je raconte ma consultation, à l’occasion. C’était intéressant !! !

J’étais content d’être sorti des applis de drague. Je me voyais tout désinstaller pour me consacrer à un homme et enfin vivre quelque chose. Mais je ne le ferai pas. Pas dans l’immédiat, hein ? Putain, je hais ces applis de merde…
Je n’ai pas osé me connecter sur le site sur lequel on s’est rencontré. Le voir connecté me ferait du mal à ce stade. Trop compliqué. Alors c’est pas parce que l’on est connecté que l’on baise. Mais quand même… Ca veut dire quand même que l’on cherche. Alors il pourra chercher tant qu’il veut une fois qu’il m’aura parlé. Pas avant. Ce serait trop dur.

Je ne suis pas stressé. Je ne suis pas tout à fait triste. Mais je n’en mène pas large. A la maison, au taf, j’essaie de ne rien montrer même si j’ai quelques moments de spleen. J’essaie de donner le change. Je n’ai pas envie d’avoir de question car je n’ai pas de réponse à donner. Personne ne sait que je voyais quelqu’un. Alors comment je peux expliquer quoi que ce soit à qui que ce soit ? Je ne peux pas. Alors on met son masque de façade et on fredonne L’amour en solitaire de Juliette Armanet ou Je déteste ma vie de Pierre Lapointe. Que puis-je faire d’autre ? M’effondrer sur mon poste de travail ou pleurer en cuisinant des coquillettes ? J’ai fait le choix de cacher une partie de mon existence. Pour vivre heureux, vivons cachés dit-on. Malheureusement, la réciproque est vraie. C’est comme ça.
Besoin de pleurer un bon coup, de relâcher la pression une bonne fois pour toutes. J’attends une délivrance. J’en ai besoin pour aller de l’avant.
Allez Gil, du courage ! Prends ton téléphone et mets un terme à tout ça. Allez, ne tarde pas ! J’ai pas eu une vie simple ces derniers temps, j’ai besoin d’aller de l’avant. Merci.