Ga(r)y : Journal, pensées, foutoir et défouloir.

L'entre-aperçu du vendredi.

Rien de bien passionnant aujourd’hui. Pas vraiment le moral en ce vendredi soir…

Je viens d’avoir un échange de sms assez intéressant avec Gil. Il me disait qu’il aurait aimé me voir. Or ce n’est pas possible. Il est à plus de cent kilomètres d’ici et j’ai mes enfants. Des fois je me dis que trouver un mec relève de l’impossible. La distance, mes enfants, je cumule les difficultés… Avec Gil, je viens d’apercevoir les limites d’une éventuelle relation. Oui, il nous sera impossible sur un coup de tête, une envie ou une passion de prendre la voiture et d’aller embrasser l’autre. On ne pourra pas se demander si on va au resto ou si on reste à la maison ce soir. Non. Tout ça n’est pas possible.
Et là, la petite voix me parle. Elle me dit que ce n’est pas possible. Elle sait que ce sera compliqué, elle sait que ce sera source de conflit. C’est quoi notre vie ? Des moitiés de week-end de temps en temps ? Une escapade dans un hôtel un soir ? Et après ? Le manque, les draps froids, l’envie de sentir le corps de l’autre, le besoin de sentir ses lèvres, l’absence. Ce sera notre quotidien. Là tout de suite, je n’ai pas envie d’écouter cette petite voix car Gil me fait du bien. Beaucoup de bien. Alors si je dois faire peser tout ça dans la balance, je me demande ce qui pèsera le plus lourd. Pour cette fois je n’écoute pas ma petite voix et je me rendrai chez Gil dimanche soir. Nous aborderons l’après à ce moment là. Nous profiterons l’un de l’autre. Nous passerons la soirée à nous toucher et nous caresser car on le fait bien et ce réciproquement. Puis le reste de la soirée sera plus sex. La nuit sera douce et câline. Au petit matin je prendrai le chemin du retour. Et on avisera.
Avec ma rencontre avec Bob, j’avais fait fi de la distance. En me disant que l’on arriverait à se voir, que ce serait possible. Mais il avait raison. C’est utopique. Sans parler de vie commune on a cette nécessité de se voir et passer du temps avec l’autre. Mais la semaine où j’ai les enfants c’est impossible. Pas pour le moment, pas tant qu’ils ne sont pas au courant pour ma sexualité. Je ne compte pas le dire dans l’immédiat. J’attends de trouver le bon. Donc, le rencontrer, voir si ça colle, commencer à développer des sentiments, voir comment ça tient. On arrive vite aux neufs mois… C’est énorme… Quel mec pourra attendre comme ça et ne pas voir son chéri pendant sept jours ? S’il est dans le coin on peut toujours se retrouver le midi pour un resto ou un petit câlin. Mais pas à 1h30 de route. C’est impossible.
Bob avait raison…

Alors que me reste t’il ? Pas grand chose. Gil a dit, à au moins deux reprises "Je ne suis pas fixé là-bas". Il s’y est installé pour son ex. À la base il est d’ici, du même département que moi. Alors je vais lui demander de revenir ici ? De quitter son taf pour que l’on puisse vivre ce que l’on a à vivre ? Non, c’est pas possible. Je ne peux pas lui demander de renoncer à sa vie, son taf, son asso pour moi.
Lui et moi c’est voué à l’échec, hein ?