Ga(r)y : Journal, pensées, foutoir et défouloir.

Discussion houleuse.

Hier on a eu une conversation très difficile avec Ophélie. Ca a commencé lorsqu’elle m’a demandé pourquoi je ne voulais pas recevoir les marques d’affection qu’elle me portait.
Moi : Je trouve ça pas naturel car en 15 ans je n’en ai jamais eues. Ce n’est pas ta façon d’aimer. Je trouve ça hypocrite.
Elle : J’ai besoin de ça pour reconstruire notre couple.
Moi : Ca ne sert à rien.
Elle : Pourquoi ?
Moi : Car ce qu’il y avait entre nous s’est cassé.
Elle : Mais c’est parce que j’ai sombré.
Moi : Encore une fois, rien n’est de ta faute et tu te caches derrière des excuses. Mais vas-tu enfin avouer que tu es responsable de tout et que tu as passé ces dernières années à faire de ma vie une grosse merde ? Tu m’as privé de mes amis, de ma famille. Je n’ai rien dans ma vie à part mes enfants.
Là, c’est monté d’un seul coup. La colère que je croyais apaisée est remontée à la surface en une fraction de seconde. J’ai continué : Tu m’as détruit. Tu as détruit ma vie en prenant une vicieuse satisfaction à me priver de ce qui pouvait me faire plaisir.
Elle a voulu continuer la conversation. J’ai voulu arrêter la discussion car je sentais la colère redémarrer de plus belle. Et là j’ai hurlé : Tu dis que tu changes mais c’est toujours pareil : Je n’ai pas ce que je veux. Là, je veux arrêter de parler et tu insistes. Mais merde à la fin, je dois encore partir pour avoir ce que je veux ? J’ai hurlé encore plus en disant que je ne voulais plus voir personne.
J’étais fous de rage. Un carton trainait à proximité. Je l’ai pris, écrasé et mis en lambeaux pour me calmer.

Ce matin, au réveil, cette colère était toujours présente. Je réalise qu’Ophélie m’a coupé de tout : ma famille, mes amis, mes loisirs. A un point tel que je n’ai rien. Je suis toujours en colère et personne à qui parler. Personne à qui me confier, personne à qui demander conseil. Je n’ai rien. Elle a fait le vide dans ma vie. J’ai eu la faiblesse d’accepter car je voulais préserver mon foyer, mes enfants, mon couple. J’ai été stupide. Les seules personnes à qui je me confie sont deux collègues de bureau ! Des collègues de bureau ! Je n’ai que ça. Mais mon Dieu, qu’est-ce que j’ai pu être con.
Elle me dit qu’elle veut redémarrer quelque chose de neuf. Mais je ne la crois pas. Les séquelles sont trop importantes pour que je puisse accepter quoi que ce soit. Ses discours sonnent faux et je ne la crois plus.
Elle a brisé notre couple comme, lorsqu’un samedi soir, elle a pris une paire de ciseaux pour sectionner un bracelet que je m’étais fabriqué avec un cordon pris d’une étiquette de vêtement reçu le matin.
C’est à ce moment là que j’ai réalisé qu’aimer une personne c’était la rendre heureuse. Et je ne l’étais pas.