Ga(r)y : Journal, pensées, foutoir et défouloir.

Un peu seul.

A l’aube de mes quarante ans je me sens affreusement seul. Plein de gens gravitent autour de moi mais je suis plus seul que jamais. Certainement parce que j’arrive au milieu de ma vie. Je l’avais pas imaginé comme ça. En fait, je ne l’avais pas imaginé du tout. Je ne peux donc pas être déçu !
Mais je me sens très seul.
A cette heure j’aimerais avoir un mec. Un gars qui pense à moi, un gars contre qui s’endormir le soir, un gars qui m’enverrait des sms d’amoureux. Il y a plein de gars qui me disent que je mérite de rencontrer un gars bien car je suis sympa. C’est super gentil. Mais plus on me le dit, moins j’y crois.
Je ne m’attache pas aux bonne personnes. Hier, j’ai vu JC. Il est célibataire, plutôt mignon, bien foutu, bonne situation. Il m’appelle mon calinoux. Il s’éclate au pieux avec moi (moi moins). Et pourtant je ne m’imagine pas avec lui. Ca ne le ferait pas. C’est dingue de s’accrocher à des gars en couple (John) ou loin (Bob, Gil). Alors peut-être que ça révèle un truc chez moi : la peur de m’engager et l’engouement pour des personnes qui ne sont pas disponibles. Comme ça c’est plus simple.
Autour de moi, beaucoup de gars se mettent en couple ou le sont. Et c’est pas toujours évident de voir ce bonheur qu’ils te renvoient à la gueule.

Ce soir Bob était dans le coin. Il est en train de vendre la maison familiale et il avait une visite de programmée. Il a proposé que l’on se voit. J’ai accepté. Il s’est coupé les cheveux. C’est un pur canon !
Sa venue est tombée à point nommé ! Ca m’a fait du bien de le voir. De m’abandonner, le temps d’une soirée, dans ses bras. J’avais besoin de ça : sa douceur, sa sérénité, ses caresses, sa bienveillance. Au moment de partir, alors que je le serrais contre moi, il me dit : Tu n’as pas une poupée vaudou pour faire en sorte que la maison se vende dans deux ans ?!?
Il y a des moments comme ça qui nous font du bien. Il y a des gens qui nous font du bien. Bob en fait partie. Il aura toujours une place privilégiée dans mon cœur. Pour ce que l’on a vécu, pour ce que l’on ressent l’un pour l’autre, pour l’histoire que la vie nous empêche de vivre.

Allez je vais me coucher.