Ga(r)y : Journal, pensées, foutoir et défouloir.

Alternative

Les journées passent et le poids de la culpabilité se fait de plus en plus fort vis-à-vis d’Ophélie.
Lundi soir j’ai encore éclaté en sanglots. J’étais dehors en train d’arroser le jardin. J’avais besoin d’évacuer. Ophélie et mon ainé ont vu que je pleurais. Je leur ai demandé de me laisser seul. Je n’ai pas besoin de compagnie pour pleurer. Surtout que je ne peux avoir aucun soutien.
Je ne peux pas accepter le soutien d’Ophélie. C’est mal venu de ma part. Mon mal-être vient du manque de mon amant, je ne vais pas, en plus, accepter l’aide qu’elle me propose !
Elle veut reconstruire notre couple alors que je ne l’aime plus et ne l’aimerai plus jamais.
Et là je me dis que je ne suis pas honnête avec elle. Elle veut sauver une cause perdue car elle n’a pas les tenants et les aboutissants de toute l’histoire.
Il y a quelques jours, je disais que j’étais rentré à la maison pour les enfants. Mais vais-je pouvoir continuer comme ça, en faisant abstraction de notre couple et de ce qu’Ophélie tente de remettre sur les rails ? C’est pas si facile. C’est pas honnête vis-à-vis d’elle et des efforts qu’elle fait pour faire survivre notre couple.

Alors je me dis que je devrai peut-être lui avouer mon homosexualité pour couper court à toute éventuelle envie de se remettre avec moi.
Elle sera dévastée. J’en suis persuadé. Elle va être atterrée.
Et après je fais quoi ? Je quitte encore la maison ? Je reste en spécifiant que c’est définitivement mort entre elle et moi ?
Et les enfants ? Comment je vais faire ? Ils vont tellement me manquer.

Au fond de moi, je pense que je lui dois la vérité pour qu’elle puisse avancer et, égoïstement, me libérer de ce fardeau que je me traine.
J’ai tellement peur des conséquences ! Je me dis qu’il vaut mieux une personne qui souffre plutôt que trois.