Doutes.
J’ai repris la vie commune il y a une semaine et rompu avec Greg depuis trois jours. Je suis en plein doute.
Samedi après-midi, alors qu’Ophélie accompagnait les enfants chez son frère pour qu’ils voient leurs cousins, je me suis attelé à la pile de repassage qui attendait. Ophélie n’a pas vu que je pleurais. Je me retenais. Mon ainé l’a vu. Il m’a dit : « Papa, tu as les yeux rouges. Tu dois avoir une poussière dans l’œil ». Je lui ai répondu : « Oui, c’est ça ». Il me tardait qu’ils partent. Je sentais les larmes monter, j’avais du mal à les contenir. Une fois la voiture partie, j’ai éclaté en sanglots pendant une grosse demi-heure.
Pourquoi je pleurais ? Un mélange de tout. Ma rupture avec Greg, les espoirs de ma femme que l’on reprenne une vie de couple, le fait de me dire que, quoi qu’il en soit, je ne serai jamais plus heureux. Un mélange de tout ça. Et je me suis dit qu’il fallait que je garde ça pour moi. Imany avec son « You will never know » dans mon mp3 confirmait cette pensée.
Puis c’est passé. Les enfants sont rentrés et j’ai repris mon sourire de façade me nourrissant de leur présence.
Il va me falloir des moments de décompression pour passer à autre chose, pour guérir. Des moments de lâcher prise pour ne pas contenir ce qui doit sortir. Bien sûr, cette peine n’aura pas de raison pour mon entourage. C’est ainsi.
Hier, Ophélie a décidé d’aller à la plage. C’était une bonne idée. C’est le dernier week-end de beau temps (entendant par là une température avoisinant les 30°C…). Alors c’était le moment. Une heure de route plus tard, on était attablés à une pizzéria. Les enfants étaient heureux. Plus, tard assis sur ma serviette, je regardais les enfants et Ophélie s’amusaient. A ce moment, je me suis dit qu’ils n’avaient pas besoin de moi. Un immense sentiment de solitude m’a envahi. Les larmes ne sont pas montées. Caché derrière mes lunettes de soleil, je me disais qu’il valait mieux qu’il y en ait un de malheureux plutôt que trois. Je pensais à Greg. Etait-il malheureux, lui aussi ? Possible ou pas. Aucune idée.
Parfois je pense à Ophélie et à, son apparente, gentillesse. Des fois je me dis que je lui dois la vérité. La raison qui fait que je la repousse, que je refuse ses câlins, que je fuis sa présence. Des fois je me dis qu’elle devrait savoir pour ne pas espérer. Et puis je me ravise. Pourquoi lui faire du mal inutilement.
La conclusion de tout ça c’est que je suis malheureux. Vais-je pouvoir tenir comme ça sur le long terme ?
Je ne crois pas.