Ga(r)y : Journal, pensées, foutoir et défouloir.

Résumé depuis le 15 août 2016.

Le 15 août dernier, je quittais le foyer pour m’installer chez mes parents. Ma décision était prise, mes parents prévenus et Ophélie informée la veille pendant une rediffusion d’Harry Potter.
Mon départ fut très compliqué. J’ai pleuré de 8h30 jusqu’à l’heure de mon départ, vers 11 heures.
Je me suis réfugié chez Greg qui m’a accueilli les bras ouverts. Hasard du calendrier, il n’avait pas son fils pour la journée et pour la nuit. J’ai donc passé la journée à pleurer dans ses bras. Partir me déchirait le cœur alors que je ne voyais que cette solution.

Le lendemain je m’installais chez mes parents. Je leur raconterai ma vie avec Ophélie : le quotidien, les taches ménagères, les reproches, le fait de se sentir fliqué pour tout et n’importe quoi. Mes parents tombent des nues devant la vie que je mène. Ils étaient loin de s’imaginer ce que je vivais. Ils m’ont soutenus dans ma démarche.
Pendant la semaine, je vois les enfants le jeudi pendant toute la journée. Je recharge les batteries à leur contact, je revis.

Le samedi 20, Ophélie et les enfants partent en vacances. Je me réinstalle chez moi. Je passe mes soirées et nuits avec Greg et il vient déjeuner à la maison pendant sa pause méridienne. On trouve un équilibre qui nous convient. Il commence à me présenter à ses amis, ses voisins. J’entre dans son monde et à ses côtés, je me sens bien. Cependant, mes enfants me manquent.

Le samedi 27, je reste chez moi pour voir mes enfants. Ils rentrent vers 21 heures. Je dis à Ophélie que si elle ne souhaite pas me voir, je peux partir. Elle me dit de rester.
L’accueil que me réserve les enfants est glacial. Tout le monde, après, me dira que c’est tout à fait normal. On met les choses au clair avec Ophélie : Je suis là pour les enfants et non pas pour relancer notre couple.
Cependant, je ne retrouve plus ma place. Je ne me sens plus chez moi et je suis dans une colère noire. J’annonce à Ophélie mon départ après la rentrée scolaire.

Le 1er septembre au soir je m’installe chez Greg. Et j’ai ce sentiment de faire une erreur, que ma place n’est pas là mais auprès de mes enfants. Pendant les trois jours qui suivent, je sais que je vais retourner chez moi, que je vis mes derniers instants avec Greg. Je suis éteint. Il sent le malaise et je lui parle du manque de mes enfants. Il comprend.

Le 4 septembre, je réintègre le foyer. L’accueil est toujours aussi froid mais je brave ce comportement pour reprendre ma place de père.
Avec Greg, on rompt le jeudi 8 septembre. Ce que je pensais vivre comme un soulagement n’est en fait qu’un déchirement. Je vois sa voiture s’éloigner pour la dernière fois, le cœur serré et la boule au ventre. Cette boule ne me quitte pas.
J’ai du mal à me dire que c’est fini. On s’aime, on s’attire, on se complète, on est bien ensemble. Hier, je me suis dit, comme une évidence, que lui et moi on se retrouvera. Pas demain, pas après-demain mais on se retrouvera.

Je suis perdu. Je fais la girouette et fais mal à tout le monde par mon comportement.

Aujourd’hui, je me consacre à mes enfants. Tout pour eux. Je fais passer leur bonheur avant le mien. C’est mon rôle de père, non ?
Alors oui, je m’oublie, alors oui, je m’efface. Mais c’est normal. A 5 et 8 ans, ils ont besoin de leur père.
Je dois tenir. Pour eux.