Ga(r)y : Journal, pensées, foutoir et défouloir.

En attendant le rendez-vous de ce soir...

Ce soir, j’ai rendez-vous avec la psy qu’Ophélie a consulté le mois dernier et qui souhaitait, soit me voir seul, soit nous voir tous les deux. Le but étant de restaurer la communication entre nous.
Je me rends compte que la communication fonctionne mais qu’il ne faut pas aborder de sujet trop importants. Lorsque l’on reste sur des banalités comme les enfants, l’intendance ou le taf, ça va. Dès qu’il faut que l’on parle de nous deux, c’est plus compliqué. La colère revient très vite et c’est autre chose !

Alors que vais-je dire à cette psy ?
D’abord, je vais lui raconter mon historique avec Ophélie. Ce qu’a été ma vie pendant ces quinze dernières années. Lui dire que je n’accepte plus ce que m’offre Ophélie et que sa proposition de ne m’intéresse pas.
Dois-je lui parler de mon homosexualité ? Je pense que oui. Pour qu’elle ait toutes les données du problème et qu’elle me dise ce qu’elle pense.

Je n’ai pas de nouvelle de Greg depuis jeudi dernier. J’ai l’impression qu’il commence à m’oublier… C’est moche (<= c’était une de ses expressions). Je l’ai repéré une sur appli qui géocalise les utilisateurs. Le midi il ne bouge quasiment pas du taf. Le soir, il rentre chez lui et ne bouge pas non plus. On pourrait penser que je le flique. C’est pas faux. Je veux juste voir s’il sort, s’il rencontre du monde. Ce n’est pas le cas pour le moment. Mais ça ne va pas durer. Il doit être en train de m’oublier. J’ai mal de le savoir mal. J’ai mal de lui faire de la peine alors que je n’ai qu’une envie c’est d’être dans ses bras. Depuis quelques jours, les soirées sont fraîches et j’aimerais être contre lui. M’endormir sur son torse comme je l’ai eu fait et me réveiller en me sentant bien. En ce moment, je passe mes nuits sur mon canapé et je me casse le dos…
Greg me manque. Ses expressions me manquent, ses caresses me manquent, son regard me manque. Ce regard… J’ai toujours été nul pour détecter ce qu’il y a dans le regard des gens. Mais dans ses yeux bleus je voyais de l’amour, de l’envie, du désir, de l’admiration. Un vrai regard d’amoureux.
Oui Greg m’aimait et je le fais souffrir. Je souffre aussi mais je me console en me disant que je suis avec mes enfants. On est tous les deux malheureux. Et bientôt, il m’oubliera. J’en crève rien qu’à l’idée qu’il voit un autre gars.
Putain que c’est chiant tout ça.