Ga(r)y : Journal, pensées, foutoir et défouloir.

Ma rencontre avec Ben.

Aujourd’hui j’ai donc fait la connaissance de Ben. On s’est retrouvé pour se faire un resto. Je préfère ne pas trop tarder à rencontrer les gens avec qui je diale. On a vite fait de se faire une montagne de pas grand chose et fantasmer une rencontre. J’écris ça car ça m’est déjà arrivé. Des mecs avec qui tout collait sur le papier et une fois la rencontre effectuée le feeling n’est pas au rendez-vous. Alors dès que je peux je rencontre le gars.
Ben est un petit gabarit. Dix centimètres de moins que moi, trente kilos d’écart. On peut dire que l’on n’est pas super assorti ! Mais bon, il est charmant donc ça compense amplement. Il est charmant et … rien d’autre… C’est dommage. On a déjeuné ensemble et au fur et à mesure de la conversation les points de discordances se cumulaient…
- Tout d’abord, il ne sait pas ce qu’il cherche et il ne s’assume pas. Il n’est pas outé vis à vis de sa famille et son entourage. Pour vivre heureux, vivons cachés. Pourquoi pas. Mais à 40 ans faut s’assumer un peu, non ? Il est bi. Enfin, je pense. Il ne sait pas s’il cherche, à la base, un homme ou une femme ! On part de loin. Lorsqu’il a eu ses premiers jobs il vivait à une cinquantaine de kilomètres de là. Il a connu un homme avec qui ça s’est terminé trop vite. Et il semblerait qu’il n’ait pas tourné la page. Il est suivi pour ça (entre autre). Ca fait 8 ans… De retour dans la région il n’a vu que des femmes. Parce qu’ici il peut être reconnu. Mon dieu, le regard des gens, le qu’en dira t’on. Mais bordel. A 40 ans il faut aller un peu de l’avant, non ?
Corolaire à tout ça, il n’est pas branché sex. Et les mecs qui n’aiment pas le sex, ça me gave au plus au point. Merde, tu baises pas à 40 ans c’est pas à 70 que tu vas te révéler. Sans dire qu’il faille se sauter dessus toutes les demi heures, il y a un minimum. Il faut arrêter de dire que le sex c’est un détail dans le couple. Non, le sex c’est le couple. Sans lui, il n’existe pas. Effectivement au fil du temps ça s’émousse. Mais il faut relancer le truc. On dit aux femmes que pour garder un homme il faut du sex et de la bouffe. Mais bordel, c’est vrai ! Elle est là, la recette. Baiser tant que vous pouvez jusqu’à épuisement jusqu’à la jouissance, jusqu’à la satisfaction de votre partenaire. Mais bordel baisez ! Plus on fait plus on a envie. La réciproque est malheureusement vraie ! Ne tombez pas dans le travers de ces couples qui à 40 ans se font chier, ne regardent plus l’autre et vont, assez souvent, voir ailleurs.
- Ensuite, il parle beaucoup. Il monopolise la parole. Il ne s’intéresse pas à l’autre (à moi dans ce cas-là). Je lui posais des questions et ne s’intéressait pas à ce que moi en retour j’avais à dire. J’aime moyen. Les gays sont généralement assez autocentré. Je m’en suis rendu compte mais commence à en comprendre la raison. C’est pas un souci. Mais lui l’est particulièrement. Il me disait être dans une période où il faisait un peu le vide autour de lui pour ne conserver que l’essentiel des gens qu’il appréciait réellement. Un période de repli qui fait qu’il ne s’intéresse que peu aux autres. Pourquoi pas. Dans ce cas-là pourquoi rencontrer des gens ? Ce n’est pas la bonne période pour lui.
- Enfin, je le trouve assez coléreux/colérique. Je ne sais jamais la différence. Je viens de voir. C’est la même chose ! Pas vraiment coléreux mais nerveux. Pendant tout le repas je l’ai senti sur les nerfs. Alors moi je suis à l’opposé de ça. Je n’ai pas envie de me faire court circuiter par des gens comme ça. Je n’ai pas à subir ça. Moi aussi je me protège.

Voilà ce qu’il en ressort de ma rencontre avec Ben. Il n’y en aura pas une seconde ni une deuxième. Je ne sais pas ce que lui a pensé de tout ça. Je n’ai pas eu de nouvelles depuis… C’est pas plus mal finalement…